Crédits photo : Bestimage
Télé 7 Jours, Elle... Charlotte Gainsbourg multiplie les Unes de magazine alors qu'elle est à l'affiche de la comédie "Nous, les Leroy" en salles depuis ce mercredi. En parallèle, la chanteuse et actrice a un agenda bien chargé. Elle tourne actuellement la mini-série "Etoile" pour Amazon Prime Video et, honneur suprême, elle portera la flamme olympique le 14 juillet prochain dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, non loin de la maison où vivait son père Serge Gainsbourg. D'ailleurs, six mois après son ouverture, et alors qu'on vient de célébrer le 96ème anniversaire de la naissance du chanteur, la Maison Gainsbourg vient d'obtenir le label "Maison des Illustres", dévoilé par Charlotte Gainsbourg en compagnie de Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7ème arrondissement de Paris. « Cette distinction souligne l'importance capitale de l'oeuvre de Serge Gainsbourg et du 5 bis rue de Verneuil, lieu de création emblématique, dans le patrimoine culturel français. Aujourd'hui, il fait légitimement partie du patrimoine français » lit-on sur le compte Instagram du lieu.

"Une pleine réussite"

Il faut dire que la bâtisse, ouverte en septembre dernier après 30 ans d'attente, rencontre un véritable succès et les rares billets mis en vente s'arrachent en quelques minutes. Un plébiscite qui touche en plein coeur Charlotte Gainsbourg, propriétaire de ce 5bis rue de Verneuil depuis les années 90. « C'est une pleine réussite, comme l'attestent les témoignages et le plaisir des visiteurs. J'avais bien sûr envie que ça existe, mais je n'avais pas envisagé les réactions du public » sourit l'artiste, qui y a filmé le clip de "Lying With You", pour Télé 7 Jours : « Jusqu'au bout, j'ai douté : est-ce que les gens y verraient un intérêt ? Entendre ma voix pendant la visite n'allait-il pas les gonfler ? Je m'immisçais dans l'espace de mon père. Le fait d'avoir plein de choses à dire, de me raconter, de raconter l'amour pour mon père me questionnait ».

"Les gens s'arrachent les places"

En effet, dans cette visite interactive et immersive, c'est la voix de Charlotte Gainsbourg qui guide le visiteur du salon à la chambre à coucher, en passant par la petite cuisine ou le bureau. Et le très peu de places disponibles s'explique par une visite intime, deux par deux, dans des pièces assez étroites. « J'ai été très étonnée de voir que les gens s'arrachaient les places. Ce n'est pas une rareté créée délibérément, nous voulions offrir une qualité de visite à chacun. C'est important pour nous de conserver ce côté intime, deux par deux » atteste aujourd'hui l'artiste de 51 ans : « Ma mère m'a toujours dit : "C'est bien d'être impudique. N'aie pas peur de l'être un peu". Ce que je redoutais, au début, c'est qu'il y ait un côté fantôme. Mais il y a des voix, celle de ma mère, les nôtres, petites... Je trouve ça beau. C'est une oeuvre sonore. Maintenant, il faut que ça continue ».

La Maison Gainsbourg remercie la ville de @Paris pour la mise à l'honneur de son musée.Réalisées en collaboration avec Yorgo&Co, ces affiches seront visibles du 6 au 12 mars sur plus de 350 panneaux dans les rues de la capitale. Photos : Alexis Raimbault, #MaisonGainsbourg pic.twitter.com/kKbsa9vUFx

— Maison Gainsbourg (@MGainsbourg) March 12, 2024

Touchée par « l'émotion du public », Charlotte Gainsbourg, encore émue par la mort de Jane Birkin, révèle que la première personne à avoir visité les lieux n'est pas un inconnu, loin de là. Il s'agit de son ami, le réalisateur Jim Jarmusch. « Il m'a laissé un message, il était en larmes... "Non seulement j'étais un fan de ton père, mais je suis ému par ton témoignage", m'a-t-il dit. Cela a dû résonner avec sa relation avec sa propre fille » révèle-t-elle avec émotion. Dans les colonnes du magazine Elle, elle explique que c'est son conjoint Yvan Attal qui l'a poussée à finir ce projet tant attendu : « Il m'a dit que si par malheur il m'arrivait quelque chose, ce serait difficile à gérer pour les enfants. Vendre ? Ne pas vendre ? J'ai pris les choses en main. Je suis contente, les gens sont heureux en sortant de la visite. Je me rends compte que je n'ai pas tellement parlé à mes enfants de leur grand-père. Je n'ai pas su transmettre, c'était trop épidermique pour moi. Aujourd'hui, ils prennent conscience de l'ampleur de ce qu'il a pu représenter dans la chanson française ».