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Pas de repos pour Benjamin Biolay ! A peine remis du joli succès rencontré par "Grand prix" (150.000 ventes), le chanteur est déjà de retour dans la course avec son nouvel album "Saint-Clair". Un disque dans la continuité du précédent avec ses sonorités pop-rock et quelques clins d'oeil au groupe de rock The Strokes, dont il est fan absolu. « J'en parle parce que c'est un des groupes les plus connus des gens que j'ai écoutés et Julian Casablancas, maintenant, c'est quelqu'un que j'admire. (...) Mais la pulsion, ce côté BCBG qu'il y a chez les Strokes, j'adore. Et je trouve que Julian Casablancas, c'est un très grand mélodiste » explique le chanteur dans une interview à paraître ce week-end sur Purecharts. D'ailleurs, sur ce disque, Benjamin Biolay n'a pas voulu s'autocensurer et se laisse aller à quelques « J'te baise », notamment sur le titre "Rends l'amour" servant de premier single. « En fait ce n'est pas si cru et provocateur que ça. Je dis que dans le pire des cas, je suis prêt à passer à la casserole pour te rendre l'amour. C'est quelque chose que je trouvais plus ludique que provocateur » reconnait-il à notre micro.

"J'ai touché le fond de la baignoire"

Mais il sait aussi se faire plus intime et personnel que jamais, notamment sur "(Un) Ravel", probablement l'une des plus belles chansons de l'album. Sur cette superbe ballade en apesanteur, sur laquelle il fait un clin d'oeil à la musique de Maurice Ravel "Pavane pour une infante défunte", Benjamin Biolay fait le bilan de sa vie et notamment de ses parties sombres ou de ses débuts dans l'industrie musicale : « J'ai commencé dans le noir, en fait j'ai à peine commencé / Car j'ai touché le fond de la baignoire jusqu'à n'en plus sentir mes pieds (...) J'ai peur que ma progéniture me prenne pour un nanti / J'ai aussi peur de finir dans le trou ou même me faire brûler pareil / Je suis mort une deuxième fois sur scène dans le plus simple appareil ». Et y lance clairement : « Si je pouvais changer quelques trucs en vrai, je crois que je changerais tout ».

Regardez le clip "(Un) Ravel" :


« Me connaissant, je suis quand même relativement pudique. Là, c'est juste que cette musique de Ravel, je l'aime depuis que je suis tout petit » nous confesse le chanteur : « A force de la sentir en moi, un peu comme si je l'avais composée moi-même, un texte est venu et c'est celui-là. Evidemment, il a fait écho à tout ce que j'étais depuis toujours parce que cette musique, ce son et ces harmonies m'accompagnent depuis toujours ». Pour accompagner ce titre, Benjamin Biolay propose un somptueux clip pour "(Un) Ravel", dans lequel il se laisse aller à la contemplation et replonge dans ses pensées dans le magnifique décor ensoleillé de Sète.