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"Il est mort le soleil", "Mamy Blue", "La musique"... Avec sa voix unique et ses tubes populaires, Nicoletta a marqué de son empreinte l'histoire de la chanson française. Et en 55 ans de carrière, l'artiste de 76 ans conserve de nombreux souvenirs qu'elle est venue raconter dans l'émission "On refait la télé" sur RTL, face à Jade et Eric Dussart. Connue pour son franc-parler, la chanteuse jette un regard doux-amer sur la place qu'occupe la musique à la télévision aujourd'hui. « Il n'y en a plus beaucoup. Il reste quelques émissions phares comme "Les 300 Choristes". Bon, c'est toujours pareil : tu arrives, tu chantes ton vieux tube et ils te rajoutent des choeurs. "Taratata", je n'y suis jamais allée. Jamais on ne m'a invitée, je ne suis pas leur style » a-t-elle affirmé, « blasée » mais contente d'y entendre parfois des reprises de ses morceaux cultes : « C'est la preuve que les chansons nous précèdent ». Remontant le cours du temps, Nicoletta en a profité pour évoquer les grandes tensions qui existaient entre elle et une autre icône de la chanson : Claude François.

"Il m'en a voulu à mort !"

« Ce n'était pas mon copain. Je n'en dirais pas plus » a-t-elle d'abord commencé à dire au micro de RTL, avant de se remémorer une vive altercation survenue entre eux un jour : « Il me dit une chose très désagréable. Il m'appelle par mon nom de famille : "Salut Grisoni". Je le regarde et je lui dis : "Je ne te permets pas, tu ne m'appelles pas comme ça. Ça suffit. Déjà toi, quand je t'entends à la radio, je tourne le poste, car j'aime pas ta voix de crécelle". On avait 24 ans, c'était la cour d'école ». Sauf que Claude François, connu pour son perfectionnisme extrême, a très mal pris la remarque. « Il m'en a voulu à mort ! En plus, j'étais dans le clan Hallyday à l'époque » s'est souvenue Nicoletta, sous-entendant que les deux monstres sacrés se détestaient : « Johnny et Cloclo, c'était souvent front contre front. Ils n'étaient pas copains copains. Il n'aimait pas la bande à Johnny et comme j'en faisais partie, je n'étais pas sa tasse de thé ».

"Johnny, il était généreux"

Prise en grippe par Claude François, l'interprète des "Volets clos" en a vu de toutes les couleurs... « Je faisais des premières parties à l'époque. Pour apprendre mon métier, on partait avec des grandes vedettes et on chantait sept ou huit chansons en première partie. Et je pars avec lui. Oh la la, c'était l'horreur ! Il m'a coupé l'écho, la réverbe, j'ai cru que j'allais rendre mon âme en chantant ! Il n'était pas gentil » affirme-t-elle aujourd'hui, n'ayant rien oublié des tentatives de sabotage que l'auteur de "Belinda" s'amusait à planifier par jalousie, à elle comme à d'autres artistes dont Alain Chamfort. Pour Nicoletta, Claude François était doté d'un fort caractère et d'un tempérament de feu : « Il était très empirique, c'était un garçon très anxieux. Il ne partageait pas. Il était ultra professionnel. Il voulait les plus beaux éclairages pour lui, la plus belle sono pour lui et nous : "Débrouillez-vous !". Alors que Johnny, lui, te donnait tout ». « C'était un autre personnage et j'ai appris beaucoup en le regardant travailler tous les jours. Il était généreux, il partageait » a-t-elle conclu, encore émue des bons moments qu'elle a partagés avec le rockeur disparu.

Regardez Nicoletta évoquer Claude François et Johnny Hallyday :