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mercredi 24 avril 2024 11:15

À voir ou à fuir ? On a vu "Back to Black", le film sur Amy Winehouse : notre avis !

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Aujourd'hui sort dans les salles de cinéma le film "Back to Black" sur la vie d'Amy Winehouse. Un biopic, parsemé de ses plus grands tubes et incarné par l'actrice Marisa Abela, qui revient notamment sur son histoire d'amour toxique avec Blake Fielder-Civil, qui lui a inspiré son album culte. Alors, faut-il aller le voir ? On vous donne notre avis !
Crédits photo : Affiche du film
Raconter l'histoire d'Amy Winehouse, artiste au talent fou dont la descente aux enfers s'est déroulée devant les yeux du monde entier, était forcément un défi, aussi risqué qu'intéressant. Aujourd'hui sort donc dans les salles de cinéma le biopic "Back to Black", en référence à son album culte sorti en 2006, réalisé par Sam Taylor-Johnson ("Nowhere Boy", "Cinquante nuances de Grey") et avec l'actrice britannique Marisa Abela, vue dans "Barbie" ou la superbe série "Industry", dans le rôle-titre. Mais comment être à la hauteur de cette personnalité si particulière ? Dès les premières secondes du film, le jeu très forcé de Marisa Abela, jeune Amy chantant dans sa chambre d'ado, n'aide pas à se laisser happer, d'autant que la ressemblance physique n'est pas frappante. Amy Winehouse avait une gueule, une gestuelle bien à elle. Réussir à l'incarner et, pour le spectateur, à s'en détacher n'est pas chose aisée.

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Une histoire d'amour et de dépendances


À plusieurs reprises, Amy répètera « Je ne suis pas une p*tain de Spice Girls », comme pour marteler au public qu'elle était à part. Et en effet, elle l'était. Malheureusement, cette singularité ne crève pas l'écran, et le récit un peu lisse se focalise véritablement sur sa rencontre décisive avec Blake Fielder-Civil et comment elle va tristement impacter sa vie et sa carrière. Si la bande originale est excellente, avec du Lauryn Hill, Billie Holiday ou The Shangri-Las, et que les tubes intemporels d'Amy Winehoise résonnent ici et là pour accompagner le récit se déroulant à Londres, "Back to Black" se révèle finalement très classique dans son exécution, alors qu'il s'intéresse à une personnalité et un destin hors-normes. Plutôt que d'aller plonger dans ses tourments, Sam Taylor-Johnson filme une romance et une dépendance à un homme et aux drogues, mais aussi le harcèlement quotidien des paparazzi dans des scènes glaçantes, avec une Amy engluée, impuissante, tandis que sa carrière explose.

A LIRE - "Back to Black" fait partie des anciens albums qui cartonnent toujours en France

Produit par Mitch Winehouse, et donc adoubé par la famille de la chanteuse disparue en 2011, "Back to Black" ne remplit pas son rôle d'aller au fond des choses pour comprendre la psychologie de la chanteuse. Ainsi, Mitch tient ici le bon rôle du gentil papa dévoué et aimant alors que la réalité serait finalement tout autre à en croire l'excellent documentaire "Amy" (2015), tandis que Blake, lui aussi, s'en sort avec les honneurs. Présenté comme un charmeur charismatique, on ne le voit jamais en position de faiblesse, de vulnérabilité ou détruit par ses abus, alors qu'Amy est, elle, filmée titubant, gisant au sol ou complètement détruite par la drogue et l'alcool, et donc par ricochets par cette histoire d'amour toxique qui la dévore. En toute logique, le spectateur se prend d'affection pour cette femme qui se débat comme elle peut, et Marisa Abela crève l'écran au fur et à mesure qu'Amy s'enlise.

On regrettera donc que la création musicale ne soit pas au coeur du récit, comme avait pu l'être parfois "Bohemian Rhapsody", même si "Amy" plaira sans aucun doute au grand public qui devrait succomber pour ce biopic un peu aseptisé et sans véritable ambition, mais bien produit et incarné à merveille par Marisa Abela au fil du temps. D'autant qu'une chose est certaine à la sortie du film : le plaisir est intact d'entendre "Rehab", "Valerie", "You Know I'm No Good", "Back to Black", "Tears Dry on Their Own" ou "Love Is a Losing Game" réunis dans un même projet, même près de 20 ans plus tard. Long live Amy !
Souvenez-vous d'Amy Winehouse sur son site officiel et sur amywinehouse.org.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie d'Amy Winehouse.

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